Dimanche 25 juillet

Départ de Vizille vers les dix heures, direction le soleil du Languedoc Roussillon.
Vers les 15 heures, en ayant pris notre temps, nous arrivons à côté de Marseillan. Nous avons opté pour un camping un petit peu à l'intérieur des terres, afin de pouvoir sans encombre partir en vélo faire quelques ballades. L'installation se fait assez rapidement. Il faut dire que nous n'avons qu'une petite tente à mettre en place.

La fin de l'après midi nous la passons au bord de la piscine à se faire bronzer, à se reposer et petit exploit pour Philippe, à lire ... un livre.
Comme c'est les vacances, nous terminons la journée en dînant au restaurant du camping.

Lundi 26 Juillet

A 7 heures 30 nous sommes déjà debout. Comme Philippe a concocté un parcours en vélo de plusieurs dizaines de kilomètres (80). A 8 heures 30 nous quittons le camping.
Les routes du Languedoc Roussillon sont très sympa, mais aujourd'hui le vent venant des terres a décidé de nous accompagner. Lors de la première heure de notre ballade, nous effectuons qu'une quinzaine de kilomètre ... la galère.
Heureusement que les routes que nous empruntons, nous permettent de nous régaler les yeux.

L'objectif de cette sortie est le lac de Salagou, que nous atteignons après plus de deux heures trente d'efforts.

Nous en faisons le tour en partie par le sud et prenons la direction du retour. Cette fois-ci le vent est en notre faveur ... ouf. Nous roulons au milieu des vignobles en empruntant de petites routes.
Après cinq heures de vélo et 102 kms dont 20% d'inflation (à la Philippe) nous arrivons au camping, il est 14 heures 30.
Notre parcours

Nous mangeons rapidement une petite salade de tomates et filons à la piscine, profiter d'un moment de repos ... bien mérité.
La soirée est consacrée à une ballade dans Marseillan et un petit restaurant dans cette ville vraiment un peu trop touristique pour nous.

Mardi 27 Juillet

Pas évident de bien dormir en camping. Pas qu'il y ait beaucoup de bruit pendant la nuit, même si la musique de la boîte de nuit retentit jusqu'à minuit, mais il faut surtout s'habituer au matelas de la tente. Donc du coup comme la veille à 7 heures 30 nous sommes réveillés.
Ce n'est pas plus mal ... Philippe a encore tracé une belle ballade.
Cette fois-ci l'objectif est le barrage de Vailhan.
Aujourd'hui pratiquement pas de vent et en plus il fait beau. Nous prenons beaucoup de plaisir à rouler sur ces routes très peu fréquentées, avec toujours autant d'endroits magnifiques.
Le château de Pouzolles.

Les routes sont relativement plates.

Mais à partir de Gabian en pénétrant dans la commune de Montesquieu nous allons découvrir des routes désertes et accidentées.
La côte menant à Fournois.

Pour basculer de l'autre côté, cela devient encore plus pittoresque. La route est étroite, en mauvais état et très raide ... heureusement que l'on a pas fait le tour dans l'autre sens.
Nous longeons ensuite le lac et son barrage. Pas vraiment beau.

Le retour se fait sans aucun problème à bonne allure. Encore une bonne sortie de vélo, 5 heures et 93 kms. Il est 13 heures 45 quand nous arrivons au camping.
Le parcours

Comme la veille, une bonne salade et un bout de fromage suffisent pour nous restaurer. La Logan servant de cuisine. Après ce repas, direction à nouveau la piscine ... baignade, lecture et farniente au programme.
A la tombée de la nuit, nous allons à Bouzigues pour nous faire un bon restaurant de fruits de mer et surtout d'huîtres. Bouzigues étant la mecque dans ce domaine là. Nous avons trouvé un petit restaurant sur le port, tenue par une famille de producteurs, très simple mais oh combien bon.

Après s'être régalé, retour au camping. Et pour finir la soirée, un petit tour à la boîte de nuit pour danser un petit peu ... si si vous avez bien lu. Mais un tout petit peu.

Mercredi 28 Juillet

Soit nous sommes très fatigués, soit nous nous sommes enfin habitués au matelas de notre tente, dans les deux cas, nous avons passé une bonne nuit. Il est pas loin de 9 heures quand nous nous réveillons.
Après un bon petit déjeuner, il faut maintenant plier le matériel et en premier lieu la tente. Et oui nous partons direction Pau, pour la suite de notre périple.
En moins de trente minutes, tout est dans la voiture. C'est l'avantage de ne pas avoir grand chose.
Il est donc à peine 11 heures quand nous prenons la route.
Après quatre heures de route, nous voilà à Pau. Les parents d'Anne-Marie nous prêtent leur appartement pour quelques jours. L'idéal pour naviguer dans les Pyrénées.
Une fois la voiture déchargée et nos affaires installées dans l'appartement, nous squattons le canapé afin de regarder les championnats d'Europe d'athlétisme. Que du plaisir et en plus les Français sont fantastiques et performants.

Jeudi 29 Juillet


1ère étape pyrénéenne : 2 cols pour se mettre au parfum avant les morceaux de bravoure qu'Anne-Marie redoutent.
Au départ d'Arreau (10h20) où nous laissons la voiture au bout d'1h1/2 de voiture depuis Pau, nous avons au programme le col de Peyresourde puis celui d'Aspin.

Au début, nous longeons une belle vallée, celle de Louron.

La montée est rythmée à chaque kilomètre par des panneaux indiquant l'altitude du lieu, l'altitude du col, le nombre de kilomètre restants et le % du kilomètre suivant. Ca paraît idiot mais psychologiquement, c'est indispensable. Cette portion-ci abordait déjà des pentes à 8%.

Là Anne-Marie appuie sur les pédales pour la portion la plus raide à 9% de moyenne.

On quitte la vallée de Louron en dominant le lac pour virer à gauche vers le Peyresourde qui rejoint de l'autre côté Bagnères de Luchon.

Les chevaux sont en liberté dans des alpages immenses.

Derniers mètres ...

avant le col après 17 kms d'ascension. Et d'un !

En haut la plaque récapitule la pente et la distance parcourue.

Avant de redescendre pour attaquer la 2ème difficulté de la journée, nous faisons une pause crêpes. A 50 c l'une, on s'est laissé tenter.

Deuxième départ d'Arreau en sens opposé pour Aspin après avoir avalé un rapide sandwich au bas de la côte. Toutes les ballades se font pour Anne-Marie à un train de sénateur. Qui a dit : "voyage loin celui qui sait ménager sa monture !". A défaut de monture, ce sont les jambes.

Arreau en fond de vallée.

Philippe, lui est devant et peut ainsi mitrailler tout ce qui passe à sa portée ou donner des conseils aux cyclistes débutants mal positionnés sur leur vélo. Il s'arrête même pour rerégler le vélo d'un étudiant qui faisant une colo dans le coin, profitait de son jour de congé pour faire l'Aspin.

Petit hameau niché au creux des alpages.

Grange à l'archtecture typique des Pyrénées : une longère.

Route absolument magnifique autant par le revêtement que par le cadre. Et toujours ces mêmes panneaux qui rythment la montée. Le record de la journée : 9,5% de moyenne.
Toujours la vue sur Arreau au fond.



Au fond, le col.

Dernières courbes.

Et de 2 ! Même moyenne de pente que Peyresourde : 6,7%.
Distance dans la journée : 69 kms pour 1668m de dénivelé positif. Temps d'efforts : 4h.

Retour à Arreau à 14h50. Joli ensemble architectural au bord du Neste.

Vendredi 30 Juillet

Lever à 4h45 pour un autre style d'activité : la randonnée. Au programme : le Vignemale, plus haut sommet des Pyrénées françaises avec 3298m. Si les ballades à vélo effraient un peu AMarie, celles à pied surtout avec crampons et grimpe effraient un peu Philippe.

A 5h30, nous quittions Pau pour 2 heures de route, d'abord jusqu'à Gavarnie puis sur une route minuscule, du style de celle qui monte à la Bérarde, qui finissait ensuite en piste jusqu'au barrage d'Ossoue. Nous avons laissé la voiture à 2 kms du barrage pour la ménager.
Massif du Vignemale au lever du jour à 7h30.

Les marmottes ne sont pas peureuses.

Barrage d'Ossoue le long du GR10.

Passerelle au pied d'une gorge récupérant l'eau de fonte du glacier et des névés.

Cascade di gave d'Ossoue avec un bon débit.

1er névé.

2ème névé : plus long et un peu dur. Les bâtons étaient nécessaires pour accrocher.

Lever du soleil sur le chemin en corniche.

On quitte enfin les polaires. Au fond, le petit Vignemale et le glacier.

Juste au moment où l'on chaussait les crampons, sur de grandes dalles à côté du glacier, dame marmotte se balladait tranquille.

Glacier d'Ossoue sur 600m de dénivellé sans aucune difficulté. les crevasses étaient comblées par la neige tombée en abondance jusque début juillet.

Enfin, sur un ciel très bleu se détache le Vignemale au fond d'un cirque occupé par le glacier.

Vue sur le Mont Perdu, classé à l'Unesco.



Derniers mètres sur le glacier bosselé.

Ensuite, il a fallu s'équiper : déchausser les crampons et mettre le casque. Encore 150m de dénivellé sur le rocher en y mettant lergement les mains et en cherchant le chemin le plus aisé.



Vue sur le cirque glaciaire et la dernière ascension.

En arrivant sur la crête, le toit ... des Pyrénées. Il est 12h30 : 5h d'ascension.
Signal géodésique posé il y a plus de 2 siècles (1792), d'après ce que l'on suppose. Le Vignemale aurait été gravi par des bergers chargés de cartographier les lieux pour établir la frontière et l'altitude des sommets.


Vers le Balaïtous et le pic du midi d'Ossau.

Le massif du Mont Perdu avec à son pied le cirque de Gavarnie.

On se croirait au moins à ...

Le glacier et toute la vallée de l'Ossoue.
Les méandres rocheux du pic.

Pause casse-croûte avant de rechausser les crampons.





Descente énergique sur le glacier. La qualité de la neige est excellente pour prendre un bon rythme.

Fin du glacier. On déchausse les crampons.

Grottes de Bellevue, creusées par Henry Russell pour y recevoir ses amis (!), non loin du sentier menant au refuge de Beyssellance qui permet de couper la randonnée en deux étapes.
Le sentier et les névés le long de la vallée.





A côté du barrage, les vaches ont trouvé une presqu'ile de villégiature. Ici, les animaux sont chez eux, les rois.

Iris sauvages.

Le long du barrage avec vue sur les différents étages de névés.

Redescente le long de la piste.

A 17h, après 9h de marche et 1600m de dénivellé, c'est agréable de reposer les genoux et les pieds.

Depuis Gavarnie, le cirque.

Comme nous n'étions pas assez fatigués mais surtout comme le route est longue depuis Pau, nous avons fait 1h de rab. Le cirque de Gavarnie était à 5kms à pied, les véhicules étant interdits. Aussi, nous avons pris notre courage à 2 mains et en sandales, cette fois-ci avons fait la moitié du chemin pour voir ce site très connu.

La grande cascade au fond et l'endroit sous une jolie lumière de fin de belle journée.